L’astronaute américain Scott Kelly et le cosmonaute russe Mikhail Kornienko ont reconnu durant la conférence de presse de Mercredi que leur future collaboration à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) sera un challenge mais permettra de faire avancer la recherche sur les missions habitées futures à destination des astéroïdes et des planètes de notre système solaire.
Cette mission va permettre à la NASA et L’Agence Spatiale de la Fédération de Russie (Roscosmos) de mieux comprendre comment le corps humain s’adapte à de longues missions spatiales.
Ces vétérans de l’espace qui avait déjà effectué plusieurs séjours à bord de l’ISS et avait cumulé environ 180 jour de misions dans le vide s’attendent à partir au bord de la station au printemps 2015.
Kornienko qui s’est exprimé depuis le Centre de Contrôle des Missions de Moscou a dit qu’il était très heureux à l’idée de pouvoir travailler avec Kelly qu’il reconnaît comme quelqu’un d’extrêmement compétent.
Le programme spatial Russe a envoyé quatre cosmonautes dans l’espace pour une durée de un an sur l’ancienne station Mir, le dernier séjour remonte à 1999. mais le futur séjour marquera la plus longue mission pour un astronaute américain.
La mission va permettre aux scientifiques d’étudier de quelle façon une longue mission dans l’espace affecte l’astronaute sur le plan physiologique mais aussi psychologique, comme par exemple les impacts sur la vue, la perte osseuse, le système immunitaire, etc.
Ces études aideront les scientifique d’aider et de minimiser ces problèmes lors de la future mission à destination de Mars.
Kelly s’est exprimé depuis le Johnston Center à Houston en Texas en disant que sa famille l’avait beaucoup supporté dans sa décision de passer un un dans l’espace et a ajouté que sa fille qui a neuf ans a crié de joie quand elle a appris la nouvelle.
En revanche Kornienko a dit que sa femme s’était fondue en larmes quand il lui a parlé de son prochain voyage dans l’espace mais a ajouté que c’était sa propre initiative de partir.
Les deux hommes savent très bien que passer un an dans l’espace dans un environnement isolé ne sera pas facile, mais Kelly a dit qu’il le prenait plutôt comme un “challenge”. “La principale difficulté est de manquer de personnes qui nous sont chères, les personnes qu’on aime, la famille, les amis”, a-t-il ajouté.
Il est impressionnant de voir naître cette collaboration qui serait impossible il y a 20 ans, à l’époque de la Guerre Froide. Aujourd’hui la conquête de l’espace ne peut plus être faite indépendamment. Les enjeux technologiques et financier sont si énormes qu’il est obligatoire d’impliquer plusieurs nations afin de pouvoir réaliser un projet spatial.